L’arc facial est un instrument utilisé en prothèse totale pour permettre de transférer l’axe charnière clinique sur articulateur ou également de faire coïncider l’axe charnière clinique avec l’axe charnière de l’articulateur.
L’axe charnière transférable est indispensable à une mise en articulateur correct, c’est la ligne imaginaire unissant le centre de rotation de chaque condyle dans sa position la plus médiane, la plus haute et la plus reculée dans la cavité glénoïde, il représente l’axe transverse de rotation de la mandibule.
Il existe plusieurs types d’arcs faciaux, on peut citer : l’arc facial hanau, le dentatus, le whip-mix, et l’arc facial de SAM.
La technique de transfère Hanau :
Elle comporte :
- la localisation de l’axe charnière clinique.
- la mise au point des réglettes.
- la solidarisation de la fourchette.
- la mise en place de l’arc facial.
- le transfère de l’arc facial au laboratoire.
1- La localisation de l’axe charnière clinique :
Deux méthodes sont utilisées :
a- Méthode arbitraire :
La localisation de l’axe charnière clinique se fait à partir de repères anatomiques situés dans la région prétragienne.
De nombreux points ont étaient proposés, cependant un seul point semble présenter les coordonnées moyennes les plus fréquentes, il est situé à 13mm en avant du tragus sur une ligne allant du tragus à l’angle externe de l’œil et à 5mm en dessous.
b- Méthode cinétique :
Elle permet de déterminer avec exactitude l’axe charnière clinique, cependant le matériel utilisé est un peu plus complexe, car à l’axe de transfère vient s’adjoindre un certain nombre de pièces supplémentaires permettant la localisation.
2- La mise au point des réglettes :
L’arc est mit en place d’une façon arbitraire, les réglettes condyliennes sont placées au contact avec les repères condyliens (13mm – 15mm).
La lecture des graduations au niveau des réglettes peut donner par exemple 6mm à droite et 4mm à gauche, il suffit de réaliser la moyenne arithmétique des deux chiffres et de bloquer les deux réglettes à 5mm de part et d’autre pour que la symétrie soit assurée.
3- La solidarisation de la fourchette :
Nous supposons que la maquette supérieure préfigure le plan d’orientation prothétique.
La maquette supérieure est correctement solidarisée à la fourchette de telle sorte que la partie horizontale du manche de celle-ci se trouve à angle droit avec la ligne médiane gravée sur le bourrelet.
4- La mise en place de l’arc facial :
La maquette inférieure est insérée la première, la maquette supérieure fixée sur la fourchette de l’arc facial est introduite ensuite.
Le patient est prié de fermer et de soutenir ainsi la maquette supérieure contre la surface d’appuie, à ce stade la relation inter maxillaire importe peu.
Muni de ses réglettes déjà ajustées, le cadre de l’arc facial est remis en place, les extrémités des réglettes sont appliquées contre les repères condyliens, le manche de la fourchette est glissé dans son dispositif de blocage, la partie antérieure du cadre doit être horizontale et parallèle à la ligne bi pupillaire.
L’index orbitaire est introduit dans son dispositif de blocage, il est placé en contact avec le point sous orbitaire et verrouillé dans cette position, il faut veiller à ce que tous les éléments de l’arc facial soient verrouillés, à ce stade le transfère peut se faire.
L’arc facial whip-mix :
L’arc facial est caractérisé par les éléments particuliers suivants :
- un repère nasique constitué par une butée semi cylindrique en acryl placée à l’extrémité de l’axe
- deux olives auriculaires assurant une localisation moyenne de l’axe de rotation.
- la technique est à peu prés la même que précédemment.
L’arc facial du SAM :
L’arc facial auriculaire simplifié mis au point par Slaviceke s’apparente au whip-mix, avec un système de verrouillage agréable d’utilisation simple et pratique.
Les articulateurs :
Définition :
L’articulateur est un instrument sur lequel peuvent être montés des modèles en plâtre, et qui sert à élaborer des prothèses, il est capable de reproduire des relations inter arcades et inter dentaires en rapport avec des positions et des mouvements de la mandibule, de plus l’articulateur est un instrument de laboratoire précis qui doit reproduire avec fidélité les mouvements d’ouverture et de fermeture de la bouche.
Les différents types d’articulateurs :
1- Les occluseurs :
Généralement utilisés pour les édentements partiels sans perte de calage postérieure, il ne permettent qu’un seul mouvement d’ouverture et de fermeture, tel que : le Gariot.
2- Les articulateurs semi adaptables :
Ce sont des dispositifs qui permettent d’enregistrer tous les mouvements stomato-gnathiques à savoir l’ouverture et la fermeture, la latéralité, la propulsion.
Exemple : le Hanau H2PR.
3- Les articulateurs adaptables
Très performants, ils sont dit physiologiques, ils autorisent les transfères des enregistrements dynamiques des trajectoires condyliens qui permettent l’orientation des modèles en relation correct avec l’axe charnière.
Exemple : le Gnatholator, le Granger, le Denar de Guichit.
Le transfère de l’arc facial :
L’articulateur est préparé, il est réglé arbitrairement de la façon suivante :
- la trajectoire condylienne dans les mouvements de propulsion est fixée à 30° pour l’articulateur Hanau.
- un verrou spécial est mis en œuvre afin de limiter les mouvements de l’instrument aux seuls mouvements de : rotation, l’ouverture, et la fermeture.
- la trajectoire condylienne dans les mouvements de latéralité est bloquée à 15°.
- la trajectoire incisive est verrouillée à 0°.
- les galettes de montage sont adaptées aux branches inférieure et supérieure.
- les tiges condyliens de l’arc facial sont ajustées symétriquement et d’une façon équidistante du cadre.
- le support antérieur de l’arc facial est réglé de telle sorte que l’extrémité de l’index orbitaire effleure au niveau du plan de Francfort matérialisé par l’arc de cercle figurant le lieu géométrique des points sous orbitaires.
- le support central de la fourchette est disposé en évitant tout déplacement du modèle supérieur au cours de sa fixation à la branche supérieure.
- beaucoup de précision est accordée à l’adaptation et à la solidarisation du modèle à sa base d’occlusion.
- la branche supérieure de l’articulateur est soulevée.
- une noix de plâtre est placée sur le modèle.
- la branche supérieure est abaissée jusqu’à obtenir un contact intime entre le guide incisif et le plan de guidage incisif antérieur.
- dés la cristallisation du plâtre l’arc facial est retirée.
L’utilisation clinique :
1ère étape de laboratoire :
- préparation des empreintes définitives.
- réalisation de deux plaques bases stables avec bourrelets de cire pour enregistrer l’occlusion.
- une 3ème plaque base est ajustée sur l’arc facial et y est fixée solidement.
- la tige de la fourchette doit être orientée parallèlement au plan sagittal médian.
1ère étape clinique :
- l’enregistrement de la relation centrée.
- mise en place de l’arc facial.
2ème étape de laboratoire :
Le réglage de l’articulateur :
- la pente condylienne à 30°.
- l’angle de Bennett à 15°.
- la tige incisive à 0°.
- fixer la plaque du montage au bras supérieur ainsi que le repère sous orbitaire.
La fixation du modèle supérieur :
- monter l’arc facial sur l’articulateur de telle sorte que :
- l’extrémité de l’arc facial soit sur l’axe de l’articulateur et bloquer.
- fermer la branche supérieure et à l’aide de cette visse d’appuie antérieure amener le point sous orbitaire au contact du repère sous orbitaire.
- rouvrir l’articulateur, ensuite insérer la plaque base de la fourchette, ainsi que le modèle et le fixer avec du plâtre.
- lorsque le plâtre durcit on retire l’arc facial.
Le montage du modèle inférieur :
- faire la mise en articulateur avec les cires d’occlusion initialement préparée.
Conclusion :
L’utilisation des arcs faciaux et des articulateurs nous permet de réaliser des montages dentaires selon les normes physiologiques car les réglages tant de latéralité, de protrusion, de rétrusion, et en relation centrée seront réalisés au laboratoire ceci avec précision.
L’angle de Bennett :
C’est l’angle formé par le plan sagittal et le tracé du condyle non travaillant dans les mouvements de latéralité de la mandibule dans un plan horizontal.
La pente condylienne :
C’est le trajet parcouru par le condyle mandibulaire le long de la cavité glénoïde lors d’un mouvement de propulsion.
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