1/01/2011

hépatite en pathologie dentaire

Le terme d’hépatite est appliqué à une large catégorie d’entité clinique et pathologique
Qui résultent de lésion hépatique d’origine : virale, toxique ou pharmacologique.
Les caractéristiques communes à ces entités sont la nécrose hépatocellulaire (localisée ou extensive) et l’infiltration inflammatoire.
Les formes cliniques :
  • L’hépatite virale :
Causée essentiellement par 4 types de virus A, B, C, D puis ils ont ajouté aussi les virus E, G /
A base des critères cliniques et biologiques deus formes sont à distinguer : aigue et chronique.
ü HEPATITE VIRALE AIGUE :
1. hépatite A :
- Causée par le virus A (VHA) c’est un petit virus à ARN qui va se multiplier dans le foie occasionnant une vive mie transitoire de quelque jours des signes cliniques et une déssimination.
- Transmise par voie orale et fécale.
- Période d’incubation de ce virus 2-6 semaines.
- Le virus présente une résistance exceptionnelle
v à la température
v au solvant organique
v peut rester plusieurs mois dans les eaux sallées.
v Plusieurs années congelés.
- Cliniquement : se traduit par un état pseudo grippal, des nausées, maux de tête une fatigue et une coloration des urines, plus une hépatomégalie sensible.
Touche 10% des enfants – 40% des adultes. On observe aussi : un ictère accompagné d’une asthénie, anorexie et quelque prurit et érythème palmaire.
-biologiquement : la transaminase (enzyme hépatique) augmentée 10% par rapport à la normale.
Dans les cas graves compliqués, ictère fibrillaire prolongé avec prurit intense, diarrhée et amaigrissement.
Il y aura même des manifestations extra hépatiques, hypotension, troubles de rythme troubles neurologiques.
Elle est contagieuse même avant l’apparition de la symptomatologie.
2. hépatite B :
- C’est un virus à ADN enveloppé, c’est le plus répondu dans le monde des virus d’hépatite.
- La transmission se fait par voie sanguine : aiguilles contaminées, dérivés sanguins ; la contamination salivaire nécessite une inoculation transmuqueuse ou transcutanée.
- Période d’incubation de 2-6mois.
- 10% développent une forme chronique.
- se manifeste par un ictère intense et une hépatomégalie et des urines foncées, et en plus il existe hépatolyse hépatique, biologiquement la transaminase est augmentée.
- il peut se développer dans les compliqués une hépatite fulmitante où il y a la défaillance cellulaire.
- les individus à haut risque :
Toxicomanes (drogue par voie intraveineuse).
Les enfants de mère infectée (transmission verticale).
Les sujets exposés au sang ou à ses dérivés (patients transfusés, hémodialysés, chirurgiens, personnel du labo).
3. hépatite C (non A, non B) :
- le virus responsable est le C contient un ARN à une grande capacité de mutation à l’enveloppe virale.
- Sa transmission se fait par voie sanguine, la période d’incubation est très variable (2-6 semaine).
- Plus de 20% à 30% vont développer une hépatite chronique.
- Le dgc positif et étiologique se posera dans le stade aigue que par la détection de l’ARN, car la sérologie ne devient positive que plus tardivement.
4. hépatite D :
- c’est un virus d’ARN ne possède pas d’enveloppe doit utiliser celle de virus B.
- donc toujours il y a l’association de B avec D.
- la protection de l’infection " B " confère une protection contre le virus "D".
- transmise par voie parentérale et sexuelle.
- Période d’incubation 3 à 12 semaines.
Deux expressions cliniques co-existent :
La co-infection : le patient est infecté par les 2 virus simultanément, traduit par une hépatite aigue "B" avec ictère rapidement évolutif puis il y a une rechute avec un nouvel épisode ictérique ( 10 passent à la chronicité ).
Sur infection : le patient déjà infecté par VHB chronique avec des formes aigues (15 développent une cirrhose).
5. hépatite E :
- l’apparition de ce virus semble existe que dans les pays à faible niveau d’hygiène.
- C’est virus à "ARN" transmise par la voie orofecale.
- Il y a le même tableau clinique que l’hépatite A avec des douleurs abdominales.
- Incubation 2-9 semaines.
- Le risque pour la femme enceinte est plus élevé (premier trimestre), selon l’état générale des femmes (initial) (la moralité 20 des femmes porteuses ce virus).
6. hépatite G :
- sa transmission est sanguine, elle peut se développer vers une forme clinique mais moins grave comparaisant avec le VHB.
- Biologiquement une vévimie prolongée avec un taux transaminase normale ou légèrement augmenté, ou la question posée est ce qu’il y a une association d’autre virus ou non ?
ü HEPATITE VIRALE CHRONIQUE :
Les causes de la chronicité ne sont que partiellement connues, peuvent être d’une séquelle d’hépatite "B" ou "C" ; il existe deux formes :
- persistante : définit comme un processus inflammatoire chronique confiné à la région de la veine porte, c’est la forme la plus commune particulièrement après l’hépatite "B" , la symptomatologie peut disparaître ou se plaindre de fatigue avec des douleurs .
- hépatite chronique active : la forme la plus sirieuse d’hépatite, peut progresser vers la cirrhose et une insuffisance hépatique, nécrose et une fibrose du foie.
- 20% des cas suite à une hépatite "B".
- tableau clinique soit il est sévère, ou une asymptomatologie.
DIAGNOSTIC :
- pour les formes aigues : repose sur les manifestations cliniques et les examens de labo – tableau 2 – ou il y a une augmentation de la transaminase, BILIRUBINE, et les phosphatases alcolines sériques.
  1. Le taux IGM est élevé dans la phase précoce puis il est suivit par les IGG dans les 2mois.
  2. Mise en évidence d’AG de surface et les AC de cet AG.
Pour les formes chroniques : le dgc est confirmé par la biopsie.
MANIFESTATION CLINIQUE :
Les caractéristiques cliniques communes d’une hépatite virale aigue :
- phase pré ictérique : fatigue / état pseudo grippal / douleurs articulaires / par fois éruptions cutanées.
- Phase ictérique : l’apparition de la jaunisse avec une intensité virale et des urines foncés, fatigue persistante, perte d’appétit, nausées.
- Post ictérique : asymptomatique ( le passage à la chronicité ).
MANIFESTATIONS BUCCALES :
Les manifestations sont communes à toutes les formes d’hépatite.
Il s’agit d’une décoloration de la muqueuse buccale tout particulièrement dans la région post du palais et de la région médiane du plancher buccal résulte de pigments biliaires au sein des muqueuses.
Dans les formes sévères il y a des hémorragies et des ecchymoses sont observées et des pétéchies.
TRAITEMENT : – il n’existe pas un trt spécifique, il repose sur l’hydratation, un apport en carbohydrates et surtout sur l’abstention de l’usage de l’alcool.
- Pour la forme chronique, une biopsie s’impose avant de tenter à base d’agents immunosuppresseurs.
- Dans certains cas d’hépatite active, les corticoïdes peuvent améliorer la clinique.
· Hépatite aigue bactérienne :
Résulte d’affection telle que la tuberculose, la brucellose la leptospirose, ou en rapproche de certaines atteintes hépatiques au cours de SIDA.
· Hépatite toxique et médicamenteuse :
Peuvent être dues à la prise de ATB à forte dose prolongée, même cas pour certains toxiques telle que l’amanitephalloide (peuvent détruire totalement le foie).
· Hépatite alcoolique :
Peut s’évaluer vers la destruction du T hépatique si l’intoxication se poursuit.
Evaluation en pratique quotidienne :
- En raison de la nature des actes qu’il est amené à réaliser le praticien est particulièrement exposé à l’hépatite.
- Cette évaluation reposer sur l’examen clinique surtout l’interrogatoire médical, destiné à préciser la nature et la sévérité de l’hépatite, symptomatologie et les complications.
- Cette évaluation est associée aux examens de labo et aux informations provenant du médecin traitant.
- l’évaluation permet de définir 2 catégories des patients :
Patients à risque faible :
clip_image001 Patients présentants des antécédents d’hépatite "A" dont les tests fonctionnels et hépatiques sont normaux et AG négatifs.
clip_image001[1] Patients présentants des antécédents d’hépatite "B" avec des tests d’AG négatifs et présence des AC.
clip_image001[2] Patients présentants des antécédents d’hépatite "C" dont les tests fonctionnels sont normaux et l’AG négatifs
Patients à haut risque:
clip_image001[3] Patients présentants des AG de l’hépatite "B".
clip_image001[4] Patients présentants des tests hépatiques anormaux.
clip_image001[5] Patients présentants des symptomatologies de l’hépatite.
Précautions à prendre en pratique quotidienne :
1) Précautions générales :
A. Consultation et informations médicales :
- la consultation sera demandée en cas le patient est symptomatique.
- Le médecin traitant sera consulté pour :
o Connaître précisément la maladie (état de santé et complication).
o Pour définir les éventuelles modifications concernant le trt , selon les soins envisagées .
o Lorsque le patient est polymédiqué (d’autres affections associées).
B. A l’égard du stress
- le stress doit être réduit le max (surtout les patients sous corticoïdes).
- Les soins de courte durée seront réalisés la matinée.
C. A l’égard de l’anesthésie :
- en raison de l’impossibilité de la détoxication des anesthésiques locaux à fonction amine (lidocaine, mépavacaine), chez les patients présentants un problème hépatique notamment une hépatite, l’utilisation des ces agents devra se faire à faible dose, avec un matériel utilisé prudemment, afin d’éviter toute contamination accidentelle.
D. A l’égard du trt suivi par le patient :
Les précautions sont à prendre en cas des patients sous corticoïde en cas d’une hépatite chronique active, donc ces patients sont sujets à une insuffisance adrénaline ne leur permettant éventuellement pas de faire face au stress associé aux soins.
E. A l’égard des troubles de l’hémostase et la coagulation :
En raison des troubles de la coagulation pouvant être associés aux dysfonctions hépatiques, le TS, et le TP doivent être vérifiés avant tout acte chirurgical.
F. A l’égard du risque infectieux :
En raison de risque de transmission, une asepsie clinique stricte doit se respecter, cette démarche est valable que le patient présente une hépatite aigue ou chronique ou des antécédents (porteurs ou non).
Il faut rappeler que le virus d’hépatite "B" est sensible aux techniques de stérilisations appropriées donc l’hypochlorite constitue une désinfection efficace.
Tout personnel doit porter : gants, masque lunette.
Toute lésion cutanée doit être protégée.
L’utilisation d’un matériel à usage unique.
Le matériel à usage multiple doit être stérilisé.
De façon appropriée plusieurs fois , le matériel qui peut être auto clavé donc il doit être mis dans une solution d’hypochlorite de sodium puis lavé avec un détergent efficace et le replace dans l’hypochlorite (2%) durant au moins 3H .
Toute les surfaces de travail doivent être lavées en solution d’hypochlorite en place au moins 30min.
Les empreintes à destination de labo, seront placées dans un bais de GLUTAR-ALDEHYDE (2%)pendant 1H puis rincées et replacées dans un bain frais au moins 3H avant d’être traiter.
G. Précautions à prendre dans le cadre de la prescription :
En règle générale, toutes les médications à métabolisme hépatique sont à écarter de la prescription – voir tableau – .
H. Précaution à prendre en cas d’exposition accidentelle :
- en cas d’une exposition accidentelle du personnel non vacciné, le site contaminé devra nettoyer immédiatement et une prise de sang doit être prise pour la personne contaminée et le patient.
- Si le patient porteur d’AG de VHB, donc la contamination ne peut être écartée, une administration d’AC (anti VHB) (HBIG) à raison de 0,06 ml/kg en IN . doit réaliser le même jour. Renouvelé 1mois plus tard.
- Si le patient porteur d’AG de VHA, la personne contaminée recevra par voie IN des immunoglobulines durant la semaine d’exposition.
- En cas que la personne contaminée est vaccinée, les même précautions seront réalisées (en cas d’un taux d’AC insuffisant, donc une administration d’AC est indispensable).
2. précautions spécifiques :
- pour les patients à risque faible :
Les soins peuvent être pratiqués selon les protocoles usuels, dans des conditions d’asepsie, et bien sur les précautions générales.
- pour les patients à risque élevé :
Chez ces patients, 3cas de figures sont à considérer :
a) patient présentant une hépatite aigue ou chronique active :
- aucun soin normalement ne sera réalisé jusqu’à ce que l’infection soit résolue chez un patient présentant une forme aigue, le patient présentant une forme active doivent être consultés pour évaluation médicale complète et traitement.
- Cas d’urgence : les soins seront réalisés en milieu hospitalier avec des précautions qui sont décrites.
b) Patients exposés au virus "B" :
Chez les patients exposés :
- personnel médical (profession de santé).
- Hémodialyses
- Personnes faisant usage de drogue par voie intraveineuse.
- Personnes transfusées.
- Personnes ont contact avec un porteur de VHB.
Une recherche d’AG HBs doit être réalisée avant les soins sauf qu’il y a une évidence d’AC. (Anti HBs).
c) Patients présentants des antécédents dont la rémission est incertaine ou partielle :
Il faut identifier le type de virus chez les antécédents d’hépatite virale, il y a un % de persistance d’AG.
La seule méthode de protection est la vaccination et un programme d’asepsie clinique stricte.

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