1/07/2011

La résorption osseuse

La résorption osseuse
Le maxillaire et la mandibule subissent au cours de la vie des modifications morphologiques, mais chez eux la perte des organes dentaires qu’ils supportent entraîne des variations particulières dans lesquelles entrent en jeu plusieurs processus souvent très mal définis, tels que l’involution et l’atrophie que recouvre le vocable le plus large de la résorption alvéolaire.
L’involution :
Il s’agit d’une régression, elle se traduit au niveau de l’os par une diminution de la masse osseuse liée très souvent au vieillissement et à la sénescence.
En effet tout au long de l’existence, le tissu osseux subit des remaniement qui se manifestent sous deux formes antagonistes : l’ostéogenèse et l’ostéolyse, pendant la plus grande partie de la vie, les deux processus s’équilibrent mais à un certain moment l’ostéolyse l’emporte sur la reconstitution car les éléments minéraux semblent être repris par l’économie générale à la faveur d’une activité ostéoclastique.
Au maxillaire et à la mandibule, ce processus est aggravé par une hygiène défectueuse, et des prothèses mal adaptées.
L’atrophie :
C’est un défaut de nutrition des organes et des tissus caractérisé par une diminution notable de leur volume et de leur poids, les troubles de la nutrition mettent en relief l’importance du réseau vasculaire.
Toute la physiologie de l’os dépend des approvisionnements métaboliques apportés in situ par voie sanguine, par voie de conséquence, toute altération de la circulation sanguine affecte profondément le métabolisme de l’os.
La résorption alvéolaire :
Elle se caractérise par la perte de hauteur des procès alvéolaires consécutive à la disparition des organes dentaires, cette disparition s’accompagne d’une perte d’os marginal et d’une réparation osseuse centrale (l’alvéole se comble d’os spongieux surmonté d’une couche d’os cortical) qui contribue à former la crête résiduelle.
Au cours de l’édentation, l’os ne reste pas stable et poursuit sa régression dont l’importance varie selon les sujets.
Les crêtes résiduelles sont caractérisées par un aspect anatomique spécifique :
- une diminution de la hauteur par fente de l’os alvéolaire.
- une variation de la largeur vestibulo-linguale par modification du volume et de la forme de l’os marginal.
Les changements morphologiques ne sont pas symétriques et systématiques, ils dépendent des causes et des conditions de disparition des dents ainsi que de leur échelonnement dans le temps.
Du fait de ces changements profonds, les dimensions des arcs mandibulaires et maxillaires se trouvent modifiés, la résorption est dirigée selon les génératrices du cone d’implantation des dents et son orientation est opposée au maxillaire et à la mandibule.
La résorption est centripète au maxillaire, de ce fait l’arc maxillaire va se trouver réduit dans toutes les dimensions, la concavité de la voûte palatine va s’affaisser et s’amoindrir.
A la mandibule la résorption est centrifuge, et l’arc mandibulaire au contraire du maxillaire va s’élargir surtout au niveau molaire, ceci est du à l’inclinaison linguale des molaires et de leur procès alvéolaires.

1 commentaire:

Vincent a dit…

Dans le cas où la greffe osseuse est préconisée avant la pose d’implants, on cherche à redonner une hauteur d’os suffisante. Le prélèvement d’os se fait dans l’os iliaque, sur les parois des os crâniens et parfois les côtes flottantes, et relèvent donc de la chirurgie maxillo-faciale.