1/01/2011

interrelations prothese-parodontie

La santé parodontale et les restaurations dentaires sont étroitement liées, en effet, une prothèse
ne doit être entreprise qu’en présence d’un parodonte sain.
En revanche, la prothèse doit assurer la pérennité de cet état de santé.
 II BUTS
Les buts poursuivis par restauration prothétique qu’elle soit fixée ou amovible sont: 
• Remplacement des dents manquantes
• Amélioration de l’efficacité masticatoire
• Équilibre de l’occlusion par répartition harmonieuse des forces occlusales
• Prévention de l’inclinaison et de l’extrusion des dents qui sont responsables des troubles
occlusaux
• Le maintient ou le rétablissement de la dimension verticale d’occlusion
• La prothèse contribue à restaurer ou à améliorer l’esthétique et parfois même la phonation.
 
III L’EXAMEN PREPROTHETIQUE
Cet examen est obligatoire avant la confection de toute prothèse, il va comprendre: 
• Un examen clinique
• Un examen radiologique
 
III.A. EXAMEN CLINIQUE
 
Il est indispensable pour évaluer: 
• Le degré d’hygiène dentaire du patient
• La gravité de l’atteinte parodontale
• L’intégrité de l’odonte et qualité des soins endodontiques
• L’intégrité fonctionnelle de l’appareil manducateur
Les paramètres à considérer lors de cet examen sont: 
• La présence de plaque ou d’autres dépôts
• Absence ou présence: 
• D’inflammation gingivale
• Poches parodontales
• Alvéolyse inter-radiculaire
• Présence ou absence de mobilité dentaire
Sur le plan fonctionnel, les signes pathologiques d’une éventuelle dysfonction de l’appareil
manducateur sont: 
• Facette d’usure des dents
• Douleur, craquement articulaire
• Douleur à l’ouverture buccale
• Spasme musculaire
 
III.B. EXAMEN RADIOLOGIQUE
Il est indispensable pour confirmer ce que la clinique a pu déceler.
 
IV TRAITEMENTS PREPROTHETIQUES
 
Obligatoires avant toutes confection de prothèse et nécessite: 
• Une motivation à l’hygiène bucco-dentaire et instructions
• Extraction des dents irréparables
• Détartrage, surfaçage radiculaire
• Traitement endodontique des dents cariées
• Traitement chirurgical pour éliminer les poches parodontales, si elles existent ou augmenter
une hauteur de gencive attachée insuffisante.
• Ajustage occlusale
• Contention parfois nécessaire pour stabiliser le parodonte, pour cela, le plus souvent, on est
amenés à confectionner une prothèse provisoire.
 
V PROTHESE FIXEE ET PARODONTE
Impératif à respecter pour ne pas créer des situations pathologiques: 
• Limite cervicale
• Ponties
 
V.A. LA LIMITE GINGIVALE
En prothèse, il est important de définir les limites cervicales des préparations qui procurent le
minimum d’agression.
Ces limites peuvent être envisagées à différents niveaux:
 
V.A.a. NIVEAU ANATOMIQUE OU SUPRA-GINGIVAL
En cas de dénudation radiculaire, cette technique présente l’avantage de ne pas léser le
parodonte marginal, mais l’inconvénient esthétique est mal accepté par le patient.
 
V.A.b. AU NIVEAU DU REBORD GINGIVAL OU JUXTA-GINGIVAL
Quelque soit la perfection du bord de la préparation, il en résulte une accumulation de la
plaque bactérienne qui finit par provoquer une inflammation au niveau de la gencive.
 
V.A.c. AU NIVEAU SOUS-GINGIVAL
À l’intérieur du sillon gingivo-dentaire à environ 0.5mm 
C’est la limite reconnue la plus adéquate par la plupart des auteurs.
En effet, certains impératifs poussent le praticien à opter pour cette limite, ce sont: 
 
• Impératifs esthétiques: surtout antérieurs
• Impératifs biologiques chez les sujets succeptible aux caries.
Cependant, si le bord de la préparation doit être sous-gingival, il ne faut pas qu’il lèse l’attache
épithéliale.
Ce bord doit être situé à la base du sillon gingivo-dentaire, au de la de cette base: 
• La restauration détache les fibres
• L’attache épithéliale migre le long de la racine apicalement
• La gencive s’écarte, formation de poche parodontale.
 
V.B. PONTIES (intermédiaire de bridge)
 
Ce sont des éléments postiches fixés sur les travées de bridge pour remplacer une dent qui
manque:
La pontic doit répondre aux exigences suivantes: 
• Fournir des rapports occlusaux favorables.
• Rétablir l’efficacité de la fonction masticatoire de la dent.
• Être conçue de manière à minimiser l’accumulation de la plaque dentaire et des débris
alimentaires irritants.
• Pour éviter l’accumulation de la plaque, l’intermédiaire doit être en contact avec la gencive
par la petite surface.
• La pontic sphénoïde en forme d’obus est le plus hygiénique.
 
VI LA PROTHESE ADJOINTE ET PARODONTE
Les prothèses adjointes qui causent le plus de problèmes aux parodontes et aux dents.
 
VI.A. HYGIENE BUCCALE
Dans le milieu buccal, la prothèse devient un véritable piège à la plaque au niveau où la
prothèse entre en contact avec les dents, il y a risque de carie.
Au niveau de la gencive mésio-palatine, il y a risque de parodontolyse ou gingivite.
En conséquence, l’hygiène doit être rigoureuse chez le porteur de prothèse et une motivation
soigneuse doit précéder le traitement.
 
VI.B. CONCEPTION DU CHASSIS
Il doit être conçu de façon à ce que tout accessoire (barre, crochet, appui…) qui n’est pas
nécessaire soit éliminé.
 
VI.C. DESSIN DU CHASSIS
Il faudra que le châssis passe loin des collets des dents, c’est la règle du décolletage, Housset
~= 4mm.
 
VI.D. LA RIGIDITE
Le châssis ne doit pas se déformer sous l’effet des forces de la mastication, une épaisseur du
matériau suffisante doit assurer cette rigidité.
 
VI.E. LES APPUIS OCCLUSAUX
Sont indispensables, doivent être conçus de façon à exercer leur action dans l’axe des dents.
L’occlusion ne doit pas être perturbée par l’épaisseur de ces appuis.
 
VI.F. LES MOYENS DE FIXATION
 
VI.F.a. LES CROCHETS
Assurent la rétention de la prothèse.
Le crochet ne doit exercer aucune tension sur la dent pilier, quand la prothèse est au repos
 
VI.F.b. ATTACHEMENTS
Ils ont sur les crochets un avantage esthétique, mais n’ont pas ses qualités, c’est à dire que ces
attachements nécessitent une préparation mutilante, voir même dépulpation des dents piliers
 
VII CONCLUSION
La prothèse doit être conçue de manière à minimiser la rétention de la plaque et les débris
alimentaires mais aussi de minimiser les surcharges occlusaux.
Enfin, conçue de manière à faciliter les mesures d’hygiène bucco-dentaires chez le patient

les Antiseptiques en parodontologie

L’élimination mécanique de la plaque dentaire constitue la base de la prévention de la Maladie Parodontale et du traitement de celle-ci.
Les antiseptiques permettent un contrôle de la plaque, ce qui présente un bénéfice à long terme pour la santé parodontale.

HISTORIQUE
1750:PRINGLE,
qualifié une substance capable de prévenir la détérioration de la matière organique.

XIX:s’applique à des produits capables de détruire les microbes pathogènes.
1981:AFNOR;ATS à action fongicide

DEFINITION:
Antiseptique: Anti: contre
Septikos: sepein: corrompe.
Préparation ayant la propriété d’éliminer ou de tuer les microorganismes ou d’inactiver les virus sur les tissus vivants.
Asepsie: ensemble des mesures propres à empêcher tout apport exogène de microorganismes ou de virus.
Désinfection: opération visant à prévenir une infection.
III/ les propriétés requises aux antiseptiques :
Une action germicide à basse concentration ;
Une action rapide, prolongée,
Doit être stable,
Non inactivé par les fluides tissulaires,
Ne doit pas corroder les instruments,
Doit être conservable ,
Une basse tension superficielle,
Ne pas induire une hypersensibilité
IV/ Les modes d’action des antiseptiques :
Action nécrosant directe,
Inhibition de la synthèse protéique:
- Au niveau des acides nucléiques microbien
- Inhibition des enzymes cellulaire
Action comme un poison protoplasmique .
V / la résistance bactérienne aux antiseptiques :
La résistance de la paroi de la cellule bactérienne.
les mycobactéries,
les bactéries à gram négatif,
les bactéries à gram positif.
Les virus enveloppés sont plus sensibles que les virus nus.
La résistance naturelle ou intrinsèque.
La résistance acquise.
Résistance acquise chromosomique.
VI / Classification des antiseptiques :
1 / ALCOOLS :
•De faible pouvoir bactéricide
•actifs sur les gram+, gram-
•→ Alcool éthylique 
•→ Alcool isopropylique 
•A utiliser sur la peau saine, jamais sur les plaies et les muqueuses.
2 / Les aldéhydes :
•utilisés la désinfection des milieux inertes,
• Le paraformoldéhyde : entre dans la composition des pansements, pâtes d’obturation canalaire.

3 / Les phénols :
•des antiseptiques faibles,
Les phénols chlorés : sont des désinfectants très puissants sous forme de savon.
Trésol : 3 fois plus bactéricide que le phénol, largement utilisé.
Eugénol et eugénate : très utilisés dans les ciments provisoires, ils ont un effet antiseptique non négligeable.

4 / Les acides :
Les acides lactique et phosphorique, servent à ajuster le PH du produit à une valeur supposée favorable pour l’antisepsie.
5 / Métaux lourds et dérivés :
Certains métaux ont un effet bactéricide, mais à spectre limité.
Sel de mercure : il représente l’essentiel de cette famille – mercurochrome de 1 à 2 %.
6 / Halogène :
a- Dérivés chlorés
Hypochlorite de sodium et de potassium : il est utilisé pour l’irrigation canalaire.
Solution de Dakin : utilisée pour l’irrigation des plaies.
b- Dérivés iodés :
7 / Les oxydants :
L’eau oxygénée : largement utilisée en solution aqueuse.
Peroxyde de sodium, de calcium et de magnésium : utilisé dans la stérilisation de l’eau et la composition des dentifrices.
Le permanganate de potassium : bactéricide à concentration élevée, mais agressif pour les muqueuses.
8 / Dérivés arsenicaux :
•Activité antiseptique limitée :
•utilisé dans la composition de l’anhydride arsénieux.
•utilisé dans la composition des dentifrices.
9 / Tensioactif :
Tensioactif anionique : sous forme de savons et de dentifrices.
Tensioactif cationique : sous forme de bains de bouche.

10 / Carbanilides : solution de 1-2 % pour l’asepsie cutanée.
11 / Biguanides :
Chlorhéxidine: largement utilisée en parodontologie.
Hexamidine : utilisée dans l’antiseptique cutanéo-muqueuse.
Hexitidine : très utilisée en parodontologie.
12 / Essences et dérivés végétaux :
On l’utilise en bains de bouche, combinée avec le chlorure de zinc.
VII/ Critère de choix d’un antiseptique
•le spectre d’action : efficacité antibactérienne, antivirale et antifongique ;
•la température
•le PH
•rapidité d’action et rémanence :c’est l’effet anti-microbien d’un antiseptique persistant sur la peau.
•toxicité et tolérance.

VIII / Les antiseptiques les plus utilisés en parodontologie
1 / Chlorhexidine :
Spectre d’action :
•Bactéricide ;
•Virucide sur HIV et virus de l’Herpès,
•Fongistatique,
•Active in vitro sur le Porphiromonas
Gingivalis, Prevotella Intermedia et AAC.
Effets secondaires :
•Coloration noirâtre des dents, de la
langue et de certaines obturations
•Desquamation de la muqueuse
•Perte ou modification de goût après
10 – 15 j de l’application quotidienne

2 / Hexitidine :
une activité bactéricide à 0,1 %
sur les bactéries aéro-anaérobies
de la flore buccale.
son action est moindre que
celle d’autres antiseptiques et
sa durée d’action est limitée (environ 3 min).
3 / Ammonium quaternaire :
actifs à faible concentration, contre les bactéries, les champignons et les virus.
Leur activité est antagonisée par les savons.
Leur efficacité est accrue par l’alcool.
4 / Sanguinarine :
possède le pouvoir d’adhérer à toutes les surfaces pendant plusieurs heures.
Le mécanisme d’action consiste en une altération des surfaces bactériennes, entraînant une réduction de l’agrégation et de l’adhérence.
Pouvoir bactéricide important sur les cocci gram+.
5 / Alcool iodé :
l’activité bactéricide très rapide.
In vitro, l’iode est bactéricide, sporicide, fongicide et virucide.
Activité sur les gram+ et les gram-.
Antagonisme avec les composés soufrés et les dérivés mercuriels.
6 / Eau oxygénée :
C’est un bon hémostatique ;
En plus de son action chimique, une action mécanique qui aide au débridement des tissus nécrotiques.
Peut s’utiliser en bains de bouche, en application locale, mélangé à du bicarbonate de soude qui potentialise son action, ou en irrigation sous gingivale ;
l’irrigation d’eau oxygénée à 1 % est moins efficace que la chlorhexidine à 0,12 %.
7 / Bleu de méthylène :
Bonne efficacité contre les gram+ ; inconstant sur les gram- et les champignons.
Aucune action sur les spores et virus.
Utilisé en collutoire associé à la glycérine pour le traitement des stomatites ulcéreuses ou en solution pour badigeonnage.
8 / Alcool éthylique :
Très bonne efficacité sur les bactéries gram+ et gram-.
Action inconstante sur les champignons et virus.
Antagonisme avec les phénols.
Synergie avec les anioniques.
9 / Phénols :
La listérine :
•C’est un bain de bouche ,antibactérien à large spectre qui retarde la formation de la PB supragivale.
•son utilisation à long terme est sans complication.
Le triclosan :
•une activité anti-microbienne à large spectre
•propriétés antiplaques sans effets secondaires
•une bonne rétention orale après brossage.

10/ Betadine: 10% 125 ml
un déséquilibre de la flore microbienne normale de la CB+un risque de diffusion bactérienne ou fongique.

IX/ Mode d’utilisation des antiseptiques en parodontologie.
1 / Désinfection :
Ceci se fera par badigeonnage avec de la teinture d’iode et de la chlorhexidine à 0,02%.
2 / Dans le traitement d’urgence :
GUN-PUN :
•écouvillonnage à l’eau oxygénée à 30 vol ;
• l’oxygène libéré perturbe le métabolisme bactérien
•Hémostase pour les gingivorragies
•Débridement des tissus névrosés : bain de bouche à l’eau oxygénée.
Abcès parodontal :
•Incision et drainage de la collection purulente ; un lavage à la chlorhexidine est judicieux, il aide à l’extériorisation du pus.
Syndrome du septum :
•Curetage de la région inter dentaire, puis mise en place d’une boulette de coton imbibée d’eugénol.

3 / Bains de bouche :
•Chlorhexidine : 2 à 3 fois par jour pdt 10 j
•Hexitidine : 2 à 3 fois par jour pdt 10 j
•Sanguinarine 
•Chlorure de cétylpyridinium (Alodont)
•Listerine
•Triclosan

4 / Irrigation sous gingivale :
Indication :
•Pour pallier aux limites de surfaçage radiculaire, et potentialiser ses effets dans les poches parodontales inférieures à 5 mm
•Cas de poches profondes où la chirurgie est contre-indiquée
•Désinfection des poches avant la thérapeutique chirurgicale
Produits utilisés :
•Hexitidine
•Eau oxygénée
Méthode :
• A l’aide d’une seringue à embout plastique, de la mousse introduite
•jusqu’au fond de la poche.
•Des dispositifs « hydropulseurs » permettent de propulser l’antiseptique au fond de la poche.

5 / Antiseptiques à libération lente :
le digluconate de chlorhexidine porté par une lamelle haute concave faite de gélatine.
On les manipule avec des précelles classiques et on les pousse dans la poche à l’aide d’une sonde parodontale.
La concentration efficace du produit se maintient pendant 12 j.
Actuellement, on utilise un autre moyen à libération lente, la chlorhexidine, incorporée à une concentration de 10 % dans les plaques bases acryliques des prothèses amovibles chez les patients édentés partiels.
6 / Antiseptiques incorporés au dentifrice :
Sels de métaux lourds :
•Leur utilisation en bains de bouche pose des problèmes de stabilité, c’est pour cela qu’on les trouve dans les pâtes dentifrices
•Les principaux métaux utilisés sont : le citrate de zinc, d’où inhibition de l’activité protéolytique bactérienne.
•Brossage à l’aide d’antiseptiques : KEYES préconise l’utilisation d’antiseptiques déposés directement sur les brosses ; il s’agit d’un mélange d’eau et de bicarbonate de soude.
7 / Sprays, gels, chewing-gum et vernis .
On tiendra compte du tableau clinique de notre pathologie, de son diagnostic bactériologique, et des propriétés de l’antiseptique dans le but d’aboutir à une guérison et non pas à des aggravations.
Abrégés de pharmacologie.
M. Moulin, édition 1990
Pharmacologie – Odontologie. Masson

Maladies dermatologiques et cavité buccale

Les lésions buccales et cutanées surviennent souvent en même temps au cours d’une maladie dermatologique.
D’autre part les modifications qui apparaissent peuvent marquer le début de la maladie , ou précèdent la lésion cutanée de plusieurs mois ou plusieurs années, il arrive que la lésion buccale constitue la seule manifestation de la maladie
Les signes buccaux en l’absence d’une atteinte cutanée sont souvent secondaires à des médicaments capables de provoquer les lésions dermatologiques.

¨La peau est l’organe du toucher, c’est le seul tissu de revêtement qui enveloppe le corps, elle constitue la couche protectrice externe du corps, et assure une barrière contre les germes nocifs et la déshydratation causée par une déperdition excessive d’eau.
¨La peau se divise en 3 couches distinctes ; l’épiderme, le derme, et l’hypoderme, elle contient différents types de cellules réceptrices ou sensorielles qui réagissent aux vibrations, à l’étirement, au chaud et au froid, à la douleur, et à la pression
¨Ces cellules sont chargées d’envoyer les informations concernant la variation des sensations (différence de température, de pression…) via le système nerveux jusqu’au cerveau.
¨

¨Lésion élémentaire primaire:
Macule : (érythème)
Lésion plane a niveau avec la peau suite par exemple a l’exposition solaire .
Petites plaques sans reliefs 3 a 5mm de Æ peuvent prendre plusieurs couleurs .
Papule:
lésion saillante palpable arrondie voire anguleuse ayant en principe un diamètre de maximum 2cm son relief est composé.
*un épaississement de l’épiderme en dessous
* un épaississement de la partie supérieure du derme .
Purpura :
Le terme consacré a toute anomalie au maladie se manifestent a la peau comme des hemoragies sous cutanées sous forme de lésion purpurique .
C’est une papule ou macule a peine saillante non effaçable a la préssion , rouge foncé provoque par l’extravasation GR dans le derme ou l’hypoderme ,sont classé : ecchymose , hématome .
Dyschromie
C’est une modification pigmenteuse localisé ou généralisé par exés de mélanine =hypermelanose + ou bien diminution de mélanine =hépomélase = vitiligo .
Vésicule :
Accumelation intra epidermique d’un liquide claire,d’un diametre maximale de 5mm,lègèrement surelevée sur un fond erythemateux ou non . la visuucle depasse le niveau cutané.
microcollection séreuse inter-épidermique
c’est comme une papule mais àcontenu liquidien
si elle depasse 1cm ==== une bulle
si elle depasse2cm ==== phlyctene
pustule :
petite lésion saillante , mesurant à peine quelques millimètres de Æ remplie d’une suspension blanc jaunâtre , trouble et purulente , entoure d’un halo inflammatoire .Elle se situe au niveau de l’épiderme .
La lésion secondaire lorsqu’il s’agit d’une vésicule ou d’une bulle devenu purulente , on pensera à une infection neanmois .Il existe des pustules amicrobiennes.
Erosion :
perte de substance superficielle(touche l’épiderme) laissant place à un surface rouge vif .
Ulcération :
perte de substance profonde (attainte épiderme et derme)= dermo-epidermique
vNodule :
papule dépasse 1cm
vGomme :
¨ Nodule de consistance dure(phase de crudité).
¨ Ramollissement, consistance +/- élastique.
¨ Rupture : fistulisation.
¨ Cicatrisation .
¨
¨Lésions élémentaire Iiaire:
c’est une lésion primaire modifiée
Squame :
lésion détachent des keratinocytes , se présente sous forme de lésions blanchâtres ex :psoriasis(érythème+squame)
Croûte :
lésion à la coigulation de la sérosité contenue des vésicules ou bulle

¨Herpès cutanéo muqueux:
¨Il est du à l’herpes virus simplex(HSV) dont il existe deux varietés;
¨HSV1: qui détermine l’herpes de la partie supérieure du corps.
¨HSV2:herpes génital et des jambes, la transmission se fait par contact direct avec un sujet atteint , ou par la salive à partir du porteur sain.
Zona :
C’est une réactivation du virus de la varicelle dans le ganglion sensitif suite à la diminution du système immunitaire dirigé contre le virus.
¨Augmente avec l’age.
¨les lésions cutanées précèdent les lésions muqueuses.
¨L’atteinte du trijumeau est dans 20% des cas. Débute par un prurit d’une
¨partie unilatérale de’ la bouche sans atteinte muqueuse cliniquement décelable deux jours plus tard apparaissent des vésicules et une conjonctivite du coté atteint ces dernières se rompent et laissent des érosions confluentes au niveau des lèvres langue palais et joues et se manifester par des douleurs.
¨

¨
Sa fréquence augmente lors qu’il survient chez un sujet présentant une dépression de l’immunité cellulaire : hémopathie, hodgkin, thérapeutique(cytostatique corticoïde, immunosuppressive) en entraînant une chute des dents une ostéomyélite et une nécrose des maxillaires
***.TRT :
¨TRT préventif : VALACICLOVIR (zelitrex*) 2cp 3x/jrs.
¨TRT symptomatique : guérison en 15 a 20 jrs après l’utilisation :
¨ Antiseptique locaux.
¨Antalgique.
Varicelle :
Maladie contagieuse due au virus herpès varicelle selon certains auteurs l’éruption buccale précède l’éruption cutanée se sont des petites vésicules jaunâtres siégeant le plus souvent au voile du palais.
*** TRT :
¨ TRT préventif : isolement des malades.
¨ TRT curatif : ACICLOVIR (zovirax*) en IV.
¨
La rougeole :
Maladie contagieuse due au myxovirus c’est une maladie de l’enfant quasi obligatoire
¨ Clinique :
¨ Ascension thermique .
¨ Irritabilité.
¨ Catarrhe (nasal – respiratoire – digestif – diarrhées – douleur abdominale) après qq. jours
¨exanthème au niveau de la tête derrière les oreilles en suite cou épaule tronc et racines des membres
Au niveau buccal :
¨Signe de “KOPLIC ” (signe pathognomonique) fait de tache rouge arrondie
¨
Maladie de Kawasaki :

Herpangine :
¨ Due au virus coxsackie de groupe A type A survient en automne c’est une maladie contagieuse.
¨ après une incubation de 4 jours environ surviennent : fièvre, malaise Gle, vomissement, douleur abdominale, céphalées, myalgies.
¨ Des vésicules apparaissent sur les piliers ant de voile, la partie post de voile et les amygdales. Les vésicules de taille d’une tête d’épingle sont entourées d’un halo inflammatoire et s’étendent progressivement a une ulcération recouverte de fibrine.
¨ les lésions guérissent en 3 a 5 jours elle ne s’accompagne pas de gingivite.
¨Pirmo-infection à l’HIV:
¨Exceptionnelement, des érosions buccales suggèrent une primo-infection; les lésions sont aphtoides et accompagnent un exanthème morbilliforme qui dure plus de 10-15jours (demande de sérologie )
Verrues :
Les verrues vulgaires dues au virus de groupe papora ou virus des papillomes humains.
elle touche les jeunes enfants ayant des verrues des mains transmises par contact.
siégent sur n’importe quel endroit mais les lèvres et la langue sont les plus touchées.
Elles sont plates et blanchâtres a surface papillomateuse mais les lésions pédiculées sont possibles.

syphilis :
C’est une maladie vénérienne due au tréponème pale
¨ La forme congénitale : a la 4eme semaines passage de germe de la mère au fœtus et entraîne une hypoplasie dentaire (Ies « dent de HUTCHINSON » ; Molaire « dent de MOSER »), une surdité bilatérale, une kératite interstitielle. stries ridés péribuccales de la syphilis congénitale ou chéilite angulaire : ces stries sont dues au processus d’infiltration diffuse syphilitique de cette région de la 3eme a la 4eme semaines de la vie intra utérine. Ces stries sont dues à une atrophie des tissus élastique dermique.
Syphilis I : chancre d’inoculation a localisation labiale ou linguale c’est une ulcération a bord arrondie souvent surélevés à fond induré non douloureuse avec adénopathie.
¨
Syphilis II : apparaît qq. Semaines de papules blanches grisâtre ou rosés érosive entourées d’un halo rouge non douloureux.
Syphilis III : la gomme (nécrose cellulaire ) peut se localiser dans le voile de palais, langue, palais dur.
¨ au niveau de palais résulte souvent la perforation.
¨ au niveau de la langue se traduit par une glossite scléreuse qui est une atrophie des papilles linguales d’où l’aspect vitreux de la langue
TRT : le TRT de la syphilis Iaire et IIaire fait appel a une antibiothérapie par un dérivé retard de la pénicilline.
¨Non traitée === phase de latence clinique.
¨
Tuberculose :
Maladie contagieuse due au BK l’atteinte buccale est rare. Elle est secondaire à la tuberculose pulmonaire.
Au niveau buccal :
¨ le siège le plus fréquent des ulcérations tuberculeuses est la face dorsale de la langue puis les lèvres, le plus souvent, la lésion tuberculeuse est une ulcération de forme irrégulière, mal limitée, recouverte d’un enduit de fibrine gris jaunâtre a la jonction cotanéo-muqueuse l’ulcération est typiquement superficielle et repose sur une base indurée.
¨ Tuberculose osseuse : rencontre chez le jeune enfant.
¨Le siège : angle mandibulaire et rarement l’os malaire. C’est une tuméfaction dure indolore, arrondie extensive.
¨Adénopathie tuberculeuse :
Peut se rencontre à tout age et en particulier chez un sujet transplante : plusieurs ganglions de volume variable.
Tuberculose des glandes salivaire :
Essentiellement parotidienne mais rare. Il s’agit d’une forme généralisée qui touche toute la glande ou bien une forme circonscrite qui se manifeste par un nodule unilatéral.
Lupus tuberculeux :
Il prédomine chez le sujet jeune. de sexe féminin, ancien tuberculeux, ce caractérise par le tubercule lupique ou lupome, et son follicule de KOSTER.
¨ Il est indolore, pas de signes généraux.
¨ Il évolue en passant par les phases de crudité, ramollissement, ulcération et cicatrisation.
¨ Le début le plus souvent nasal, plus rarement buccal.
¨
Au niveau buccal :
Souvent au niveau des PM sup. la muqueuse gingivale paraît rouge, framboisée, mamelonnée, puis a distance des collets, apparaissent des taches sucre d’orge traduisant l’infestation de lupome, ces nodules vont confluer, se ramollir et se fistuliser, c’est une juxtaposition de lupomes infestés de germe atténué, le processus évolue vers la sclérose que vers l’ulcération et la nécrose ces manifestations peuvent intéresser la langue les joues et les lèvres. contrairement au lupus muqueux, le lupus cutané est moins creusant et plus étendu.
¨
Gommes et abcès froids : l’abcès froid résulte de ramollissement et de la fistulisation d’une gomme tuberculeuse il survient surtout chez le tuberculeux avéré, siège fréquemment sur la face dorsale de la langue.
¨ la fistulisation, large en cas de gomme superficielle étroite en cas de gomme profonde, laisse sourdre un pus séro-granuleux mal lié, verdâtre riche en BK.
***TRT :
TRT prolongé plusieurs mois en fonction de la forme.
¨ISONIAZIDE.
¨RIFAMPICINE.
¨STREPTOMYCINE et PYRAZINAMIDE
Scarlatine :
Maladie contagieuse due streptocoque du groupe hémolytique
Débute par une fièvre de 40° hémolytique
un malaise général des frissons des ganglions lymphatiques sous maxillaires tuméfie et douloureuse angine érythémateuse dite écarlate.
Exanthème : apparaît aux plis de flexion à la partie supérieure du thorax et la partie inférieure de l’abdomen puis s’étend au tronc à la face et aux membres.
Enanthème : une zone plus pale s’observe au niveau de la bouche face interne des joues et muqueuse labiale rouge oedémaciée parfois s’y ajoute un piqueté érythémateux du palais.
¨ L’atteinte la plus caractéristique est la glossite. Au début la langue est recouverte d’un enduit grisâtre puis rapidement devient rouge vif et vers le 4ème ou 5ème jour commence la desquamation complète de la langue entraîne une saillie des papilles lui donne un aspect framboisé.
¨
Lèpre :
sévit dans les zones tropicales ou subtropicales, due au mycobactérium leprea la période d’incubation est langue.
¨Formes tuberculoïdes : sont maculeuses .
¨Forme lépromateuse : lésions infiltrées formant des nodules : les lépromes touchant n’importe quelle région de corps et le plus souvent a la face.
AU niveau buccal : lésion nodulaire de la muqueuse jugale droite et de la commissure labiale, sur le voile de palais, dos de la langue, les lèvres et la gencive.
¨

Leishmaniose :
elle est due à un parasite unicellulaire de genre de leishmania
c’est par la piqûre d’un phlébotome infecté que ce fait la contamination. après une incubation de qq. jours a plusieurs mois la lésion cutanée siège sur les jambes ou sur le visage puis survient la dissémination par contamination locale par voie lymphatique a la bouche, au pharynx et au nez, elle peut survenir plusieurs années après la 1ere contamination, l’infection des voies respiratoires peut être mortelle. On observe des lésions de palais d’aspect granulomateux. Le diagnostic se fait par l’examen clinique et la biopsie.

C’est une infection a candidat albicans touchant la peau, les ongles et les muqueuses.
Ø Le granulome moniliasique est une forme particulière des CCMC.
Ø Il débute dans la petite enfance par une lésion buccale isolée et l’extension se fait vers les ongles des mains, le cuir chevelu et la face.
¨ les lésions buccales faites de taches blanchâtres se transforment en éléments profondément infiltrés a la langue.
Ø TRT : le TRT est antifongique local et Gle.
Ø Solution locale préparée : antifongique (FUNGISONE) + antiseptique (ELUDRIL) + solution alcalinisante (bicarbonate de sodium).
Muguet :
atteinte buccale due a une levure candidat albicans.
Ø    Les causes : les trt aux ATB, corticoïdes ou cytostatique, le diabète ou les maladies Gle pouvant diminuer la défense immunitaire.
¨ ce sont des taches d’un blanc crémeux ou parfois bleuté qui peuvent être détachées découvrant une base érythémateuse.
Ø Les régions les plus touchées sont la face interne des joues, de
Ø palais et langue.
Ø La forme de nouveau née est fréquente.
¨ Muqueuses buccales douloureuses recouvertes d’un enduit blanchâtre bien délimité qui peut être retiré, montrant alors un fond érythémateux parfois érosif.

¨1/hemangiome ou angiome immature
¨
¨
SYNDROME PAPILLON LEFEVRE:
Ø Cette affection à transmission autosomique dominante se révèle vers l’âge de 2 ou 3 ans :
Ø par une hyperkératose aux points d’appui plantaire et sur la paume des mains.
Ø L’atteinte buccale est constante avec des lésions blanches en plaques ou verruqueuses qui siègent dans les zones de friction (gencive attachée, palais et ligne d’occlusion).
Ø Une destruction sévère du parodonte est observée, tant pour la denture lactéale que définitive avec perte des dents.
Ø La gravité des lésions hyperkératosiques s’accentue avec l’âge et varie d’un individu à l’autre.
Ø Il n’y a pas de traitement efficace.
¨
Syndrome de Stevens-Johnson :
Erythème polymorphe étendu s’accompagnant d’érosions muqueuses douloureuses. Les prodromes décrits dans le cadre de l’érythème polymorphe sont plus rapides et intenses.
Le patient est très malade et craint de déglutir. Les érosions des muqueuses bronchique et oesophagienne constituent une voie d’entrée pour les infections.
¨ Etiologie:
Les causes citées pour l’érythème polymorphe sont valables pour le syndrome de Stevens-Johnson: les herpès de type I et II détiennent la palme mais les infections à Mycoplasme ne sont pas rares.
¨La liste des médicaments incriminés est longue.
Pied main bouche :
Maladie survenant chez l’enfant du au virus COXSACKIE A16 très contagieuse et même chez l’adulte marquée par des céphalées très intenses. Une éruption maculo-vésiculeuse aux faces palmaires et aux espaces interdigitaux des pieds et mains.
• Au niveau buccal : stomatite vésiculeuse douloureuse. On observe une pharyngite vésiculeuse évoluant en 2 jours.

Leucoplasie :
Foyers blanc bleuté hyperkératosiques des muqueuses présentant une tendance à se transformer en épithélioma spinocellulaire.
Lichen plan :
¨ Papules planes extrêmement prurigineuses, discrètes voire lenticulaires, polygonales, brillantes, de couleur rouge bordeaux, parcourues de fines stries blanchâtres de Wickham .
¨ Sur les muqueuses on retrouve fréquemment des stries blanches ou une leucokératose: essentiellement sur la muqueuse jugale mais également sur la langue .
Lichen plan réticulé :
¨ Dermatose assez fréquente caractérisée par une éruption des petites papules polygonales à sommet plat rouge violine, des lignes blanc grisâtres peuvent s’observer sur leur sommet (stries de Wickham).
¨les papules siégent le plus souvent sur les zones de flexion des membres, le poignet de façon habituellement symétrique.
Au niveau buccal : des lignes blanches ou striées de Wickham sont entremêlées, donnant un aspect en réseau ou une configuration annulaire.
TRT : il paraît nécessaire de faire la distinction entre le lichen plan actif en poussé et ces séquelles tissulaires
Tout lichen plan récent doit être considéré comme actif et traité pour limiter les récidives ultérieures.
Corticothérapie mixte avec injection sous lésionnelle .
Ø Au niveau de la face interne des joues : crème ou pommade a base de corticoïde .
Ø Au niveau des gencives : photo chimiothérapie + ciclosporine A .
Ø Prise en charge psychologique.
Ø Arrêt du tabac.
Ø Mise en état de la denture + détartrage régulier + hygiène bucco- dentaire stricte.
¨

Maladie de Behçet :
¨Maladie inflammatoire chronique et multisystémique d’origine inconnue. Se manifeste au moins trois fois par an par des ulcérations ovalaires .
¨ Les ulcérations sont irrégulières et leur taille est supérieure à celle observée habituellement, atteignant 1 cm ou parfois plus. Elles surviennent parfois après un traumatisme minime (pathergie).

¨Dermatose chronique induite ou agrravée:
Psoriasis :
C’est une affection cutanée fréquente, chronique et récidivante il se caractérise par des éléments arrondis bien limité, érythémateux, de couleur blanche argentée et recouverte de squames, des lésions sont symétrique et siégent préférentiellement sur le cuir chevelu, les coudes les genoux et les ongles.
¨Au niveau buccal : il existe 4types de lésions psoriasique :
¨1er types : minimes lésion bien limitée grise ou blanc jaunâtre qui peuvent être arrondies ou ovalaires sur les gencives, la muqueuse jugale, le plancher de la bouche, le palais dur et les lèvres. L’enduit blanchâtre peut être arraché laissant alors une tache hémorragique.
¨
¨2ème type : lésion blanche surélevée et circinées de la muqueuse buccale, ces lésions sont très voisines des lésions cutanées.
¨3ème type : un énanthème intense de la muqueuse buccale accompagnant souvent les formes aiguës du psoriasis.
¨ 4ème type : c’est une langue géographique dont la survenue est plus fréquente chez les sujets psoriasique.
Psoriasis pustuleux :
Cette éruption qui s’accompagne fréquemment d’atteinte de l’état général est souvent difficile à traiter.
Ø Des pustules sous unguéales sont fréquentes et entraînent la chute des ongles.
Ø La muqueuse buccale peut prendre plusieurs aspects ; inflammation diffuse, langue géographique, macules érythémateuses, aspect d’érythème annulaire centrifuges des gencives, du palais et des muqueuses jugales et labiales.
En outre peuvent survenir des petites pustules bien limitées
PEMPHIGUS :
¨ c’est une affection rare de la cinquantaine débute par des ulcérations de la bouche, des conjonctivites et donne lieu à de bouquets de bulles intra épidermiques de 0.5à 1cm de diamètre, qui éclatent facilement en laissant à vif une plage saignante.
¨ Au niveau buccal : les lésions buccales peuvent précéder d’un an l’éruption cutanée ; les bulles éclatent rapidement à l’intérieur de la bouche et on observe des ulcérations superficielles sur la muqueuse buccale, les lèvres et sur le palais.

Les affections dermatologiques sont très fréquentes en odontologie.
** L’intérrogatoire et l’examen clinique bien menés permettent très souvent de poser le diagnostic ;mais cela n’empèche pas une collaboration multidisciplinaire faite de chirurgiens dentistes,dermatologues , infectiologues et internistes pour une meilleure prise en charge diagnostique et therapeutique de nos patients.

¨Dermatologie du praticien; AUTHONU DUVVIVIER 1995
¨Réussir l’internat; H.MAILLARA P.CELERIER C.BARA N.DELORME Février 2004
¨

conduite a tenir devant une secheresse buccale (cat)



Une bonne odeur ou la vue d’un gâteau peut nous faire saliver. La salivation peut aussi être provoquée par une sensation agréable.
La sécheresse buccale est fréquente dans la population générale et doit constituer un signe d’appel impliquant une recherche étiologique reposant non seulement sur l’interrogatoire mais encore sur la pharmacovigilance et des
explorations para cliniques.
Rappel anatomique des glandes salivaires
1.La Glande Parotide, la plus grosse, elle est située de chaque côté du visage au-dessous et en avant des oreilles. Elle déverse la salive au niveau de la joue par le canal de Sténon.
2.La Glande Sous-maxillaire est une glande salivaire de grosseur variable (7-10g). Elle se localise dans la fausse sous-mandibulaire, surtout sous le mylohyoïdien mais en partie dans la bouche
3.La Glande Sublinguale est la plus petite des glandes salivaires majeures (2-3g), elle est constituée d’un amas allongé et aplati d’une vingtaine de lobules glandulaires. Située sous la membrane muqueuse des replis de la fosse sublinguale, elle repose sur le muscle mylohyoïdien.
- Le canal de Sténon, ou conduit parotidien de Sténon, est le canal d’évacuation de la salive produite par la glande parotide. Il se termine en s’ouvrant dans la cavité buccale en regard du collet de la première ou la deuxième molaire supérieure.
- Le canal de Wharton, est le canal d’évacuation de la salive produite par la glande sous-maxillaire. Il se termine en s’ouvrant latéralement dans la cavité buccale à la base du frein de la langue, au sommet d’une papille saillante, mobile et mobilisée par les mouvements de la langue. - Le canal de Rivinus est le canal le plus volumineux qui draine la salive produite par la glande sublinguale, né de la face profonde de la glande, il longe le canal de Wharton et vient en dehors de celui-ci.

Les Glandes Salivaires Accessoires
ØElles sont nombreuses et éparpillées dans la paroi de la cavité buccale: lèvres, langue, palais, joues.
Ø Selon leur topographie on distingue:
1. Les glandes labiales situées sous la muqueuse endobuccale des lèvres.
2. Les glandes jugales, dont celles qui entourent l’ostium du canal de Sténon sont dites glandes molaires.
3. Les glandes palatines et vélaires.
4. Les glandes du trigone rétromolaire.
5. Les glandes linguales, les unes dorsales dites de VON EBNER, les autres marginales dites de WEBER

L’histologie Des Glandes Salivaires
1)Capsule fibreuse.
2)Cellules myo-épithéliales.
3)Lobules.
4)L’adénomère.
5)Cellules sécrétrices.
6)Agglomérats ou acini.
7)Canal intercalaire.
8) Canal strié.
9)Canal inter lobulaire.
10)Canal excréteur.
La Cytologie Des Glandes Salivaires
Les Cellules Séreuses :
- Elles sécrètent une salive sans mucine.
- De forme pyramidale, leur noyau arrondi occupe le tiers basal.
- Elles sont riches en grains de sécrétion accumulés dans le pôle apical.
Les Cellules Muqueuses :
- Elles sécrètent une salive visqueuse, riche en mucine.
- De grande taille, leur noyau de forme anguleuse se trouve repoussé complètement dans la partie basale de la cellule.
- Le réticulum endoplasmique et les grains de sécrétion sont abondants et le Golgi très développé.
Donc, on classe les glandes salivaires selon le type cellulaire qu’elles renferment :
1. La Parotide: presque exclusivement des cellules séreuses. 2. La sous-maxillaire: mixte, avec prédominance de cellules séreuses. 3. La sublinguale: mixte, avec prédominance de cellules muqueuses. 4. Les glandes accessoires: mixtes ou muqueuses, sauf pour les linguales dorsales (séreuses).
LA SALIVE
La salive est une sécrétion aqueuse, elle est produite par les trois paires de glandes salivaires principales, à savoir : Les glandes parotides. Les glandes sous-maxillaires. Les glandes sublinguales. Et par de nombreuses petites glandes salivaires accessoires.
* Cette sécrétion présente un aspect liquidien, incolore, insipide, filant. * Son rôle est d’humidifier les muqueuses de la bouche (langue, joues, pharynx) et d’humecter les aliments ainsi que de commencer la digestion des glucides (sucres).
Les propriétés physico-chimiques de la salive
Le Volume
Le volume de la salive excrété quotidiennement reste incertain et variable d’un sujet à un autre ; la sécrétion peut varier de 500 à 1200 ml par jour . Il est intéressant de noter que le débit de sécrétion montre des variations nycthémérales (minimum à 3h00, maximum entre 12h00 et 22h00). Nous pouvons produire plus de 36000 litres de salive en une vie, soit plus d’une ½ tonne de ce liquide par an.
La salive de repos sécrétée en permanence aurait un volume journalier de l’ordre de 100 ml , la salive de stimulation serait donc environ 10 fois plus abondante, les 2/3 en seraient parotidiens et 1/3 sous mandibulaire. (la production des autres glandes étant relativement négligeable)
La Viscosité
La salive est normalement transparente, elle est aqueuse pour les parotides, filante pour les sous-maxillaires, très visqueuse pour les sublinguales et les glandes accessoires, à l’exception des glandes linguales de VON EBNER qui sont séreuses.
la viscosité des diverses salives, qui est cliniquement appréciable, est fonction de la proportion des cellules muqueuses par rapport aux cellules séreuses dans la glande considérée.
La viscosité varie selon l’origine : 1,5 centipoise pour les parotides 3,4 centipoise pour les sous-maxillaires 13,4 centipoise pour les sublinguales
Le PH Salivaire
Ø Chaque salive a son PH, les chiffres suivants peuvent être considérés comme normaux:
PH à l’ostium du Sténon : A : 5,5 E : 5,5
PH à l’ostium de Wharton: A : 6 E : 6
PH sur le dos de la langue : A : 6,5 -7 E: 7 -7,5
Ce dernier dépend du PH de la salive globale dite mixte mais modifié par des substances dites tampons qui regroupent les carbonates et les protéines.
Chez le nouveau né , les PH sont plus acides.
Les PH de façon générale tendent vers l’acidité au repos et vers la neutralité lorsque la sécrétion augmente.
LA SECHERESSE BUCCALE
Terminologie
La Xérostomie est un état de sécheresse de la cavité buccale lié à une importante diminution ou à la disparition de la sécrétion salivaire, résultant d’une atteinte de la totalité des glandes salivaires principales et accessoires.
L’Asialie est définie comme étant l’absence de salive résultant d’une acrinie ou d’une rétention salivaire liée à un obstacle canalaire, frappant une ou plusieurs, ou la totalité des glandes salivaires.
L’Acrinie salivaire est l’absence de sécrétion glandulaire salivaire quelle qu’en soit la cause. 
La Clinique
Le praticien peut découvrir, par les symptômes suivants, une hyposialie dont le patient ne se plaint pas : - rouleaux de cotons retirés secs de la cavité buccale après des soins prolongés. - Prothèses adjointes ou fixées mal acceptées. - Caries proximales ou caries récidivantes d’apparition rapide favorisées par le déficit salivaire. - Muqueuse buccale sèche, rouge, vernissée, parfois recouverte d’un enduit blanchâtre collant à l’abaisse langue. - Lèvres sèches et fendillées, une perlèche peut s’observer. - L’examen des orifices salivaires ne montre que peu ou pas de salive.
* Ces signes d’appel doivent éveiller l’attention du praticien qui précisera ces signes par un examen clinique.
L’examen Clinique
Il repose essentiellement sur l’interrogatoire, il recherche des symptômes buccaux et des symptômes associés extra buccaux.
Les symptômes buccaux seront recherchés avec soin : 1- la sensation de bouche sèche dont on précisera : les circonstances d’apparition soit progressives, soit brutales, à la suite d’un choc psychologique ou un problème de santé grave.
2- Des douleurs au niveau des tissus mous : À type de démangeaisons ou de brûlures de la muqueuse buccale (langue, palais, lèvre), ces douleurs s’accompagnent parfois d’une intolérance des prothèses adjointes ou fixes. 3- Des troubles gustatifs qui gênent les patients : entre les repas la salive a un goût acide ou amer entraînant une sensation de dégoût ; au moment des repas les aliments ont un goût fade ; le patient peut ne plus supporter les acides ou les épices.
4- La mastication : apporte le plus souvent un soulagement, il est rare que le patient soit amené à prendre une alimentation semi liquide.
5- La déglutition : elle peut être refusée en dehors des repas, pour des raisons psychologiques (dégoût), mais au moment des repas, la déglutition ne pose pas de problèmes.
6- La phonation : elle peut être altérée et le patient sera gêné pour la prononciation de certains phonèmes, cette difficulté peut parfois conduire le patient à s’exclure de ses relations avec ses amis ou sa famille.

A côté de ces symptômes buccaux, les symptômes associés hors de la cavité buccale seront recherchés : 1- les symptômes ophtalmiques : sont essentiellement une sensation de brûlure oculaire ou une sensation de sable dans les yeux lors d’une lecture prolongée ou en regardant la télévision. 2- Les symptômes ORL : se traduisent par une sensation de gorge sèche et de nez sec, la prévalence de ce symptôme est de 70%. Le patient se plaint parfois de modifications de sa perception olfactive. 3- Une constipation chronique. 4- Chez les femmes on peut rencontrer des infections fungiques vaginales à répétition ou des sensations de brûlures.
DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
La prise de médicaments 
Est une cause de 80% des déficits salivaires :
1- les neuropsychotropes: phénothiazines, butyrophénones. Les atropiniques, les antihistaminiques et les anticholinergiques sont également incriminés plutôt en raison d’une posologie trop élevée. 2- Les diurétiques. 3- Les antihypertenseurs et les antiparkinsoniens, et de façon plus générale tous les sympathomimétiques. 4- Les médicaments anticancéreux. 5- Les toxicomanies sont à rapprocher des hyposialies médicamenteuses. 6- Certains antibiotiques, la belladone, les opiacés, les spasmolytiques voient cependant leurs effets néfastes cesser à l’arrêt du traitement.
Ces médicaments sialoprives ne détruisent pas le parenchyme fonctionnel des glandes salivaires, ils inhibent leurs fonctionnements…
Le Syndrome De Gougerot-Sjögren
Est une maladie auto-immune, d’étiologie inconnue, caractérisée par une atteinte des glandes exocrines, en particulier les glandes lacrymales et salivaires. La maladie touche 0,2% de la population, plus souvent les femmes que les hommes.
L’assèchement de la bouche, ainsi que l’assèchement des yeux et parfois d’autres membranes muqueuses, est l’un des symptômes du syndrome de Gougerot-Sjögren.
Même si sa cause est inconnue, les chercheurs pensent qu’il s’agit d’un trouble auto-immunitaire dans lequel l’organisme s’attaque à ses propres tissus. Dans ce cas, les globules blancs endommagent les glandes salivaires, ce qui réduit la production de salive.
La radiothérapie cervico-faciale anti tumorale
Pour les cancers des voies aérodigestives supérieures (VADS) peut provoquer une xérostomie par atrophie des acini, nécrose intra glandulaire, fibrose ou dégénérescence.
L’hyposialie survient dès l’apparition de la radiomucite.
Les atteintes des glandes salivaires dépendent de la dose d’irradiation, de la durée du traitement. Plus le patient est âgé plus les risques d’asialie sont importants, en pareils cas les lésions sont irréversibles.
On considère qu’une dose de 70 grays délivrée dans le champ des glandes salivaires entraîne un processus irréversible.
Le Diabète
Les manifestations buccales du diabète sont une sécheresse des muqueuses provoquant la soif, souvent accompagnée de troubles du goût et une haleine cétonique ;
A un stade plus avancé une gingivite érythémateuse avec glossite et une polyalvéolyse grave peuvent survenir :
Gingivite expulsive de Magitot

Lhyposialie Nutritionnelle
Les avitaminoses A, B1, PP, E, peuvent provoquer une sécheresse buccale
Mais c’est surtout la carence en vitamine PP qui intéresse l’odonto-stomatologiste par les manifestations buccales dont elle est responsable:
Stomatites, gingivites, glossites, chéilites.
Oreillons
Cette maladie contagieuse généralement localisée aux glandes parotides et provoquant une tuméfaction bilatérale, elle se caractérise par une sécheresse buccale pénible qui aide au diagnostic.
Xérostomie des vieillards
Cet arrêt de fonctionnement, parfois presque total, des glandes salivaires est grave et irréversible. Il provoque une sécheresse buccale incompatible avec non seulement le premier stade de digestion des aliments par la salive, mais aussi et surtout avec la mastication .
Le vieillard ne peut plus avaler sa nourriture et perd ses forces par dénutrition
Xérostomie de la neurasthénie
La neurasthénie est un état anxieux chronique qui se manifeste par la nervosité, de l’asthénie, des insomnies, des céphalées et des troubles divers que l’on retrouve également dans les états dépressifs : xérostomie, bourdonnements d’oreille, brûlure de la langue, prurit, arthrite.
L’incapacité devant l’effort physique ou intellectuel conduit au refus de lutter:
Le malade se laisse aller à sa maladie, sent l’impossibilité d’en sortir et manifeste des idées suicidaires.
Causes plus rares
1- Les atteintes neurologiques : sclérose en plaques, Parkinson en rapport avec des lésions neurologiques vasculaires bulbaires, plus précisément au niveau du plancher du 4ème ventricule, sarcoïdose, lymphome malin non hodgkinien.
2- L’hyposialie globale transitoire : par exemple la bouche sèche lors d’une grande frayeur.
3- le tabagisme.
4- L’alcoolisme.
Le Diagnostic Positif
Le diagnostic positif est basé sur :
1- L’interrogatoire :
Qui tente de faire préciser la date du début et la notion d’affection passagère, récidivante, ou devenue chronique.
2- Les signes fonctionnels motivants la consultation à savoir :
La sensation de bouche sèche gênant la mastication, la déglutition, la phonation, qui conduit le patient à boire et à se rincer la bouche souvent (sensation de feu dans la bouche), amertume et parfois troubles de goûts.
3- L’inspection qui doit rechercher les signes confirmant la sécheresse buccale :
Altération des muqueuses avec des lèvres sèches, craquelées, perlèche le plus souvent. Langues lisse, dépapillée, rouge. Autres muqueuses recouvertes d’un enduit blanchâtre, moussant, collant. Ou bien muqueuse buccale érythémateuse, vernissée, lorsqu’on détache l’enduit.
4- L’expression des glandes salivaires qui donne peu ou pas de salive.
Gestes utiles pour la confirmation du diagnostic en pratique courante
1- L’épreuve du morceau de sucre qui, normalement placé sous la pointe de la langue, doit fondre en trois minutes, et qui met bien plus longtemps à se dissoudre en cas de sécheresse buccale.
2- L’examen de la muqueuse palatine, dans la région du palais mou, pour la recherche et le contrôle de la fonction des glandes salivaires accessoires : normalement apparaît une fine transpiration de la muqueuse palatine à cet endroit, car les orifices des glandes accessoires sont ponctués de fines gouttelettes de salive et en cas d’une sécheresse buccale, ce signe clinique est absent.
3- L’abaisse-langue collant à la langue est également un test de suspicion d’un déficit salivaire.
4- Mesure du PH buccal par bandelette sur le dos de la langue; un papier PH mètre montre l’abaissement au-dessous de 6 du PH de la bouche.
Un diagnostic douteux peut être affirmé par certains examens complémentaires :
1- La mesure du débit salivaire au repos : réalisé dans une pièce calme, sur un patient détendu, il sera effectué le matin, au moins une heure après le petit déjeuner et une heure avant le repas de midi, en absence de tout stimulus gustatif, le patient avale sa salive avant le début de la mesure. Il laisse sa salive venir dans la bouche dans 2 minutes, la tête légèrement penchée en avant, puis il crache la salive dans un tube gradué, il attend deux minutes et crache à nouveau sa salive. L’examen dure de 6 à 12 minutes selon la précision souhaitée par le praticien ; la valeur moyenne est de 0,4 + 0,2 ml et à partir d’une valeur de 0,2 ml on parle d’une xérostomie
2- L’examen anatomo-pathologique par biopsie des GSA +++ dans le syndrome de Gougerot-Sjogren.
3- La Scintigraphie Séquentielle : La scintigraphie est une méthode d’imageriemédicale qui procède par l’administration, dans l’organisme, d’isotopes radioactifs afin de produire une image médicale par la détection des rayonnements émis par ces isotopes après captation par les organes à examiner.
4- La Sialographie : c’est un examen radiographique avec injection de produit de contraste iodé, elle sert essentiellement à visualiser une lithiase salivaire, elle peut être également pratiquée en cas de sécheresse buccale.
Le Diagnostic Différentiel
Comment se méfier d’une fausse sécheresse buccale ?
Il faut faire attention : * A ne pas confondre soif et sécheresse buccale, * A la soif permanente des anxieux, des diabétiques, * Aux manifestations de mauvaise tolérance aux prothèses, * Aux hyposialies après parotidectomie ou sous -maxillectomie, * Aux hyposialies des aplasies des glandes salivaires principales, * Des imperforations des canaux excréteurs, * Au dysfonctionnement des glandes salivaires principales, * Aux hypoplasies partielles acquises des parotidites ou sous maxillites virales ou bactériennes aigues ou récurrentes, NB: les glandes salivaires principales peuvent être en effet touchées, sans atteinte des glandes muqueuses accessoires.
TRAITEMENT
L’assèchement temporaire de la bouche disparaît généralement lorsque l’infection sous-jacente est guérie ou que les médicaments qui provoquaient ce trouble sont interrompus. Malheureusement, si la situation s’explique par la présence d’un syndrome de Gougerot-Sjögren, il n’y a aucune façon de guérir cette maladie.
Le traitement idéal serait de supprimer les médicaments sialoprives, mais, beaucoup de ces médicaments mettent en cause le pronostic vital du patient. Ils ne pourront pas tous être supprimés.
En dehors des repas, la sécrétion salivaire de repos sera stimulée par des éléments gustatifs ou mécaniques, pour obtenir une sécrétion et de ce fait, un soulagement pour nos patients.
Les stimuli mécaniques seront des pâtes à mâcher sans sucre, des noyaux de fruits ou des morceaux d’écorce d’orange.
Le meilleur des stimulants gustatifs est l’acide citrique contenu dans le jus de citron, mais son caractère acide doit rendre son utilisation discontinue et accompagnée d’une eau minérale riche en bicarbonates ou suivie d’un bain de bouche avec du bicarbonate.
L’utilisation de salive artificielle sous forme de pulvérisation peut soulager l’assèchement de la bouche.
Le médicament : pilocarpine peut stimuler les glandes salivaires et accroître la production de salive.
Les personnes qui ont la bouche sèche doivent s’efforcer de se brosser les dents régulièrement à l’aide d’un dentifrice au fluorure, ou utiliser un rince-bouche au fluorure afin de prévenir la carie dentaire. Elles doivent également consulter périodiquement leur dentiste. Si les glandes salivaires sont gonflées et douloureuses, la douleur peut être soulagée par des médicaments analgésiques.
BIBLIOGRAPHIE
EMC stomatologie tome 4:
1- Glandes salivaires: notions fondamentales et exploration des glandes salivaires, 22057 A10, P.LAUDENBACH.
2- Xérostomie due aux médicaments sialoprives, Fr 22057 B10, D.METROP
http://www.santeguerir.fr/contenu.php?id_guerir=12549
http://www.oncoprof.net/Generale2000/g15_Palliatifs/index/Index_sp16.html
http://www.societechirbuc.com//recommandations_avk.pdf
http://www.adf.asso.fr/pdf/referentiels/Recommandation_13.pdf

Incisions et sutures en stomatologie


Après avoir élaboré un bon examen clinique minutieux et complet,effectué les examens complémentaires nécessaires;l’intervention est alors décidée et programmée et son but est clairement posé par le chirurgien- dentiste ce dernier décidera d’utiliser des moyens chirurgicaux.

Rappel anatomique
La bouche ou dite aussi cavité buccale représente le segment initial du tube digestif assurant différentes fonctions:la déglutition,la mastication,la phonation ainsi que la respiration
La cavité buccale est limitée en haut par le palais,structure osseuse prolongée par le voile du palais;en bas par le plancher buccal où se loge la langue dans sa majeure partie,latéralement et en avant par les arcades dentaires où les dents sont alors implantées.
La cavité buccale est tapissée par un épithélium pavimenteux pluristratifié non kératinisé.
Cet épithélium repose sur un chorion qui permet de différentier entre deux types de muqueuses:
Muqueuse attachée:située au niveau du palais dur et l’os alvéolaire fibro-muqueuse résistante.
Muqueuse libre:située au niveau du vestibule,la face interne des joues, le plancher buccal.on note aussi la présence des freins labiaux et des brides.
Les incisions/voies d’abords
Définition:
Selon le Larousse médical:c’est une voie d’accès chirurgicale à un organe ou à une région anatomique donnée.
ce premier temps opératoire doit présenter des qualités bien définis et doit aussi répondre à un nombre d’objectifs
1.Donner un jour suffisant sur les structures anatomiques visées et un contrôle des zones sus et sous jacentes selon le cas.
2.Doit être courte et anatomique afin de ne pas être iatrogène
3.Doit être discrète et au mieux dissimulée.
4.Ouvrir et dégager le site opératoire en réclinant la fibro-muqueuse puis assurer le repositionnement du lambeau.
5.Faciliter l’action de l’opérateur tout en étant le moins délabrant possible.

Donc:l’importance accordée à chacun de ces paramètres est à moduler selon le type de la pathologie et sa topographie:
Chirurgie curative:pathologie carcinologique.
Chirurgie fonctionnelle:pathologie bénigne
Chirurgie plastique:esthétique.

La voie d’abord peut être:
Cutanée,muqueuse endo-cavitaire ou mixte.
Limitée ou étendue.

Instrumentation
Bistouris:on travaille en contact des corticales osseuses, il permet une section franche de la fibro-muqueuse gingivale.
plusieurs types de lames sont à la disposition de l’opérateur;mais il convient généralement de préférer les lames n°11 et 15 pour leur finesse.

Décolleur/rugine:
A l’issue de l’incision,cet instrument permet de décoller et de récliner un lambeau mucco-périosté en travaillant au contact du plan osseux sous jacent.
Écarteur
Les plus utilisés sont:
E de Dautry
E de Farabeuf
Son rôle est de changer le lambeau et de protéger les parties molles pendant les étapes suivantes.
Réalisation de la voie d’abord
On se base principalement de tout ce qui est endo-buccal et cela veux dire les deux étages moyen et inférieur de la face.
V.A de l’étage moyen
V.A muqueuses limitées:
Les voies endo-buccales sont nombreuses et adaptées à l’acte qu’on veut mener.
Les V.A vestibulaires ou palatines donneront un accès aux structures alvéolo-dentaires du maxillaire et aux fausses nasales .on décrit alors:
Incision de Caldwell:
Elle s’étend de la canine à la 1ere molaire placée au niveau de la muqueuse libre,cela pour faciliter le temps de fermeture. Elle permet l’abord de:
§Paroi antérieure du sinus maxillaire.
§Pilier du cintre zygomato-maxillaire.

Indications:
§Traumatismes alvéolo-dentaires.
§Pathologies tumorales.
§Chirurgie pré-implantaire.
§Orthodontie:pour l’égression et la mise en place des canines ectopiques.
Incisions en L,L inversé,et T ou en U:
Utilisée généralement dans le cas des pathologies dentaires ou apico-dentaires:résection apicale ou ablation d’apex résiduel.
Technique:
L’opérateur muni d’un bistouri à lame n°11 ou15 pratique une incision intrasulculaire accompagnée ou non d’un trait de décharge mésial.
Dans le cas particulier des dds incluses le décollement débute de la 1ere molaire et poursuivi en arrière par une incision tubérositaire.
Il est réalisé grâce a ce décollement sous périosté un lambeau muqueux vestibulaire à charnière postéro supérieure.
V.A palatines
Destinées pour les pathologies bénignes de la région tels que les kystes fissuraires et les tumeurs bénignes localisées surtout au niveau du torus palatin .on distingue 2types d’incisions:
§Une médiane:donne un accès direct sur la suture des deux hémi maxillaires, tout en préservant la vascularisation apportée par les artères palatines postérieures droite et gauche.
§Autre périphérique:
Réalisée au collets des dents centrées sur la lésion, le décollement peut être mené d’une molaire à l’autre.

V.A endo-nasales:
Utilisée en cas de rhinoplastie
V.A interne:permet d’exposer le septum ainsi que les cartilages alaires
Incisions endonasales vestibulaires:
Elles ont pour but d’exposer de chaque coté du cartilage alaire,le cartilage triangulaire,les os propres du nez .elles peuvent être situées à 3niveaux:
§Plus hautes:au niveau de la zone du sésamoïde dite aussi intércartilagineuse.
Transcartilagineuse:incise d’emblée la muqueuse et le cartilage alaire5mm au dessus du bord libre de ce dernier
§Plus basse:dite aussi infra cartilagineuse ou marginale,aborde la crus latérale du cartilage alaire par son bord inférieur;elle doit donc respecter absolument le bord narinaire.
V.A muqueuses étendues:
L’incision vestibulaire élargi unilatérale ou bi tubérositaire allant en la 1ere molaire à l’autre .elle ouvre la voie d’abord de la chirurgie osseuse de l ’étage moyen de la face.
En traumatologie,elle permet la réduction puis l’ostéosynthèse des fractures du pilier maxillaire interne et du cintre zygomato-maxillaire rencontrées dans les dysfonctions de l’os zygomatique et les dysfonctions cranio-faciales.
En chirurgie orthognatique, cette V.A rend possible l’ostéosynthèse transvérsale basse,mobilisant le plateau palatin de l’arcade maxillaire dans les 3 sens de l’espace.
C’est la topographie et le nombre d’inclusions qui détermine la V.A.
Selon les circonstances, l’opérateur choisi donc le coté vestibulaire,palatin et pratique une incision limitée ou étendue;en muqueuse libre ou attachée.
§V.A limitée:identique à celle réalisée pour la canine incluse. Soit par la méthode de Ginestet si l’inclusion est palatine et s’étend de la la2eme molaire homolatérale à la 2eme molaire controlatérale selon un tracé continu distant de 2mm des collets.
Soit par la technique de Gérard Maurel qui réduit l’étendue du décollement du lambeau et s’étend de la 1ere molaire homolatérale à la 1ere pm controlatérale.
Si par contre l’inclusion est vestibulaire,l’incision est arciforme
À concavité supérieure large d’environ 3 fois le diamètre md
De la dent incluse de2à3mm en dessous de la projection de la
Pointe canine.
V.A de l’étage inférieur
Les voies d’abord s’adressent à une structure bien précise de l’étage mandibulaire.
Comme pour le maxillaire, les pathologies d’origine dentaire pourront être abordées par des incisions situées aux collets ou alors décollées au niveau de la muqueuse libre vestibulaire ou linguale.
Le décollement est mené sur une ou plusieurs dents à la demande du cas.
Les pathologies tumorales bénignes, la traumatologie, et la chirurgie orthognatique pourront nécessiter un abord limité de la portion dentée de la mandibule.
Elle utilise les même V.A vestibulaire tout en respectant le nerf mentonnier. On décrit:
Incision linéaire:reprend la partie retromolaire
Et contournant la face mésiale de la 2eme molaire et se poursuit jusqu’à la 1ere molaire ou la 2eme pm suivant les collets des dents, en sectionnant la gencive marginale intéressant les hemipapilles.
Incision angulaire:
Dite aussi en *baïonnette*formée par de segments:
§Segment postérieur:en regard du bord interne du trigone allant de la base à la branche mentante de l’angle distolinguale de la 2éme molaire.
§Segment de décharge:incision de décharge vestibulaire qui permet une meilleure exposition du site opératoire.
Elle peut être faite au niveau du 1/3mésial de la 1ere molaire, du bord mésial de hemipapilles de la 1ere et 2eme molaire ou au niveau du bord distal de cette papille:
La muqueuse libre vestibulaire: sera libérée par le décolleur
ou la rugine tout le long de l’incision.

La muqueuse retromolaire:sera donc décollée avec prudence.
NB:
On peut associer les V.A muqueuses à d’autres cutanée dans le cadre de la chirurgie carcinologique cervico-faciale pour exérèse tumorale et curetage ganglionnaire.
De telles V.A sont aussi indiquées lors d’une reprise évolutive chirurgie secondaire=de dérapage,ou alors au stade de séquelles=chirurgie reconstructrice.
Cas d’inclusion dentaire
On note que les V.A limitées sont les mêmes que pour le maxillaire.
La V.A se fait en fonction de la profondeur et l’orientation de la dent incluse;l’incision est donc pratiquée à distance du collet des dents ou intéresse le sulcus
Généralement elle s’étend de la 2eme pm à l’incisive centrale
§V.A étendue:elle s’étend d’une région molaire à une autre,l’incision est horizontale et s’attache à préserver le nerf mentonnier dont l’émergence est habituellement localisée à l’aplomb des apex des 2eme pm et pratiquée en muqueuse libre ou attachée selon le cas.
Une V.A correctement réalisée,autorise dès lors une exécution optimale des étapes chirurgicales à venir.
Les sutures
Définition:c’est un acte qui achève généralement l’intervention chirurgicale et qui consiste à rejoindre les deux berges d’un tissu incisé et cela par des techniques et des méthodes bien précises.
§Buts:
1.Réduire la V.A.
2.Permettre une cicatrisation adéquate et rapide.
3.Assurer l’hémostase et réduire le taux de saignement.
4.Éviter toute septicémie et envahissement bactérien.

Matériel et instrumentation:
1.Aiguilles:le choix de l’aiguille se base essentiellement sur la morphologie de sa pointe:
Pointe à section ronde:indiquée pour la suture des tissus élastiques et peu résistants à la pénétration tel que les muqueuses
Pointe à section triangulaire/rectangulaire:
Permet la suture des tissus plus denses et utilisée au
niveau de la peau(plan cutané).
Pointe de type Tapercut:
c’est une aiguille mixte, à pointe triangulaire et de corps
rond, combinant théoriquement les avantages des deux précédentes.
Pointe mousse:elle est peu traumatique utilisée surtout pour la suture des tissus fragiles comme les
Tissus musculaires. Ainsi ;elle limite les piqûres accidentelles de l’opérateur.
Donc:le choix de l’aiguille dependera du type de tissu a suturer,les aiguilles à pointes triangulaires sont plus aptes à pénétrer dans les tissus résistants,et préférées pour les plans cutanés.
Tandis que les aiguilles à pointes rondes sont plus indiquées pour les sutures des V.A muqueuses.
On note également que les courbures des aiguilles disponibles sont les suivantes:

¼ de cercle
½ de cercle.
3/8de cercle.

2.Les fils:
Il existe deux types principaux de fils de sutures:
Fils résorbables:
Ces derniers permettent d’éviter la persistance
de corps étrangers dans les sutures des plans profonds.
Leur disparition se fait selon deux mécanismes:
Digestion enzymatique.
hydrolyse
Le catgut: c’est le plus anciennement connu
Il se compose d’une bande de collagène naturel
torsadé et poli et sa résorption se fait par simple
digestion enzymatique;ainsi que son usage reste
très rare en stomatologie

Fils synthétiques:ce sont des polymères d’acides glycoliques/lactiques, métabolites communs dans notre organisme et dérivés de sucres.
Il ne sont pas considérés alors comme des corps étrangers,et leur résorption se fait par hydrolyse.
Ils se trouvent sous2 formes:

Forme tressée:polysorb®-Vicryl®.
Forme monofil:monocryl®-maxon®-biosyn.
Ce type de fils représente une bonne résistance
mécanique durant une période allant de 10jrs à
2mois.
-leur résorption totale s’échelonne sur une durée de 2à3mois.
-on note aussi que les tissus à cicatrisation rapide tel
que les muqueuses beneficeront de sutures à
résorption rapide limitant les phénomènes
inflammatoires liés à la dégradation des ploymères.

Fils non résorbables:
Contrairement au type précèdent,il reste à
demeure dans les tissus et leur biotolerence doit être la meilleure possible.
-on trouvera alors:
Monofils:novafil®-prolène®.
Fils tresses:Dacron®
le choix de l’un ou l’autre de ces matériaux s’effectue en fonction des caractéristiques suivantes:
-chaque fil se définit par sa souplesse,son élasticité, et sa plasticité mais aussi par des qualités dynamiques tel que le coulissage des boucles et la tenue des nœuds.
Coloration:les fils peuvent être de teinte naturelle ou colorée.
Il existe≠ couleurs:bleu, noir permettent une
meilleure visibilité du fil lors de la manipulation
des sutures.
En revanche,il est préférable d’utiliser des fils incolores pour des surjets intradermique afin
d’éviter les effets de transparence.

Diamètre:leØ des fils est noté en décimales
(dec2,dec4),ou en fractions(0/0) (2/0) (6/0)….
Les abords muqueux sont suturés au fil résorbable de Ø moyen (3/0) (4/0).
Dans le plan cutané de la face, on utilisera des fils non résorbables de Ø plus fin(4/0) (6/0).
Ces derniers doivent etre retirés rapidement le 4eme-6emejr

Autres matériels de sutures:
Agrafes:les premières agrafes cutanées sont historiquement décrites par les pharaons qui utilisaient des têtes de fourmis.
Elles ont été remplacées depuis par des agrafes métalliques de formes rectangulaires.
Bandes adhésive: (seri-strip)
Posé sur une peau dégraissée de façon perpendiculaire sur la plaie et renforce une suture sous tension.

Colles biologiques:
Dérivées de fibrine(biocol®).son role est de
completer et d’etenchéifier certaines sutures.
Contre-indiquées dans le cas des maladies transmissibles .

Principes:la suture a pour but de permettre la meilleure cicatrisation possible de la V.A chirurgicale.
Elle consiste en l’affrontement des berges de la plaie opératoire, créant un contact tissulaire plan par plan de la profondeur à la superficie.
Les plans tissulaires seront respectés,afin d’obtenir une cicatrisation harmonieuse.

nUne suture se fait plan par plan de la profondeur à la superficie. Les plans rencontrés sont alors:
n- le muscle
n
n- l’aponévrose
n
n- le tissu cellulaire sous-cutané
n
n- la peau
nTout décalage doit être évité aussi bien dans le sens:
n- horizontal: les points homologues sont rapprochés
n- que vertical: les berges sont affrontées plan par plan, pour éviter tout chevauchement.
Techniques de sutures
POINTS SEPARES SIMPLES
Appelés points séparés simples, ils chargent le derme et l’épiderme de façon symétrique sur chaque berge. Il faut toujours penser à la rétraction cicatricielle qui entraîne une invagination de la cicatrice, donc les points doivent être absolument éversants. C’est la technique de réalisation de chaque point qui reste déterminante:

Points de Blair-Donati
Ils permettent d’affronter les berges de plaies en eversant les bords.
Grâce à un double passage cutanéo-dermique, le premier à distance,le second prés de la berge;ils veulent soulager la tension à ce niveau.
Ils doivent être laissés en place assez longtemps
(10-15jrs) et peuvent marquer la peau de manière significative.

Points de Tessier
Ce sont des points en U. Ils peuvent permettre de corriger une incongruence
de berge en prenant plus de tissu d’un côté que de l’autre.

Points appuyés
En cas de tension importante, les forces de rapprochement des berges sont
réparties par un double passage cutanéo-dermique appuyé sur des bourdonnets
(Tulle Gras, compresses).

Les surjets
Plusieurs types de surjets existent,réalisables dans les plans profonds comme dans les plans superficiels
Ils réduisent le temps de suture et permettent d’obtenir une bonne étanchéité de la plaie.
En revanche,ils exposent au risque de désunion cicatricielle en cas de rupture du fil en un point quelconque du surjet.
Surjets cutanéo-dermiques et muqueux
Ce type de surjet peut être façonné de plusieurs manières.
Les plus utilisées sont:
Surjet simple.
Surjet en U.
Surjet passé.

SURJET SIMPLE

Il débute par un point simple perpendiculaire à ‘axe de la plaie. Les trajets sont cutanéo-dermiques et bien répartis. Ils peuvent être obliques par rapport à la tranche ou perpendiculaires. Le fil est serré modérément pour éviter une invagination des berges.
Les séquelles esthétiques ne sont pas négligeables, ce surjet est donc souvent utilisé en zone non-visible (cuir chevelu, zone rétro-auriculaire). Pour le retirer, il suffit de couper un fil sur deux, par exemple.
le plan muqueux endo-buccal bénéfice de surjets simples.
Ils permettent une suture étanche qui a pour avantage d’éviter une contamination de la plaie opératoire par élément du bol alimentaire.
SURJET EN U
C’est un bon surjet qui affronte parfaitement les berges. Il s’agit d’une succession de passages perpendiculaires à la ligne de suture, la sortie et l’entrée de l’aiguille étant chaque fois situées sur la même berge. Les séquelles esthétiques sont importantes et ce surjet est relativement ischémiant.

SURJET PASSE
Au niveau de chaque point, l’aiguille passe dans la boucle du point précédent. Lorsque ce surjet est serré, il est très ischémiant et donc non utilisé pour la peau. Il est parfois employé au cuir chevelu pour réaliser l’hémostase transitoire des berges d’incision . Il est également utilisé sur les aponévroses comme dans la cure de diastasis des droits antérieurs de l’abdomen

Il est la meilleure technique de suture de la peau, ne serait-ce qu’à cause de l’absence de trajet cutanéo-dermique du fil et donc par l’absence de marque laissée par l’aiguille le long de la cicatrice.  
Les conditions optimales requises pour un surjet intradermique et le meilleur résultat possible sont:
n- une plaie régulière
n- des lèvres éversées
n
n- l’absence de perte de substance
n
n- une tension minimale sur les berges
n
n- l’absence de risque important de suppuration collectée
n
n- l’absence de risque important d’hématome

si l’aiguille est insérée parallèlement aux berges de la plaie, la suture est parfaite initialement mais l’évolution entraînera une invagination.
- lorsque l’aiguille charge plus large en superficie qu’en profondeur, la suture est invaginée dès le départ et le sera encore plus ultérieurement .
- lorsque l’aiguille charge plus large en profondeur qu’en superficie, le point est eversant. C’est l’idéal et la cicatrice finale sera à niveau.
Les noeuds ne doivent pas être placés sur la tranche de section mais sur le côté.

conclusion
L’incision et la suture,encadrent le geste opératoire proprement dit.
Leur conception est cependant indissociable l’une de l’autre.
Chacun de ces deux temps opératoires nécessite la mise en œuvre de moyens techniques en constante évolution.
Si l’endoscopie occupe une place limitée dans notre discipline;l’utilisation d’écarteur adapté
De sources lumineuses puissantes et focalisées,peut permettre de réduire la V.A nécessaire. en ce qui concerne le temps de fermeture,les sutures mécaniques font une apparition encore discrète;mais réalise un progrès probablement inéluctable.
bibliographie
Encyclopédie médico-chirurgicale:22-325-A-10
Stomatologie/d’après:L.Richard-P.Bouletreau.

atlas de chirurgie buccale
EMC stomatologie:22-095-A-10
EMC stomatologie:22-092-A-10